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La Grèce de l'ombre

 

Chansons rebètika, choisies, traduites et présentées par Jacques Lacarrière et Michel Volkovitch

 

2014 — 176 pages — 12 €
ISBN : 979-10-93103-02-0

 

Les rebètika, chansons des mauvais garçons, disent la misère, la drogue, la prison, la maladie, l’exil, la mort, et l’amour bien sûr. Apparus en Grèce vers 1920, longtemps fustigés par les intellectuels et les bien-pensants de tous bords, ils ont connu un succès foudroyant après-guerre ; aujourd’hui, si l’on n’en crée plus de nouveaux, on ne cesse d’écouter les anciens. Voix des réprouvés, des marginaux, comme le tango en Argentine, le fado au Portugal ou le blues aux États-Unis, le rebètiko en est venu comme eux à exprimer l’âme de tout un peuple.

 

Publié avec le soutien des Nuits de Fourvière.

Quelques fumeurs d’haschich ont rencontré la Mort

lui demandent si aux Enfers les gars s’amusent encore

 

Dis, la Mort, c’est comment la vie au fond de la nuit ?

Y a du fric dans l’Hadès ? On y boit du raki ?

 

Y a des chansons ? du bouzoùki ? des fêtes ?

des coups fumants ? des coins sympa pour les rébètes ?

 

Dis-nous, y a des poupées chez toi des bonnes frangines

qui prennent leur pied soufflant le hasch par les narines ?

 

Dis-nous, la Mort, sois bonne : les clodos pauvres mecs

ils picolent aux Enfers ou sont au régime sec ?

 

Ceux qui arrivent chez toi dans la plus noire déprime

ils guérissent dans l’Hadès ou plongent au fond de l’abîme ?

 

Prends cette poignée de hasch, du fort du parfumé

c’est pour nos potes en bas qu’ils puissent un peu fumer

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