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Cake

Vanghèlis Hadziyannìdis

 

Traduit par Michel Volkovitch

 

2018 — 96 pages — 12 €
ISBN : 979-10-93103-43-3

 

Dans un appartement banal, un homme banal prépare un gâteau. Trois personnes vont successivement le rejoindre : une écrivaine ;  un voisin irascible ; un immigré albanais. Ce qu’ils sont, leurs relations complexes, nous mettrons du temps à l’apprendre, ou plutôt à le deviner, car nous sommes au royaume du non-dit et du demi-mot.


Autour de deux mystères minuscules — des ordures sur le trottoir, des bruits dans un appartement vide —, on sent pointer un malaise de moins en moins vague, des menaces de moins en moins sourdes, une violence de moins en moins rentrée ; la pression monte lentement, comme un soufflé, ou un cake.  


Il est plutôt du genre sucré-salé, ce gâteau que nous sert un maître pâtissier. Très drôle, sa pièce est très noire aussi, avec ces quatre obsédés tout à leurs idées fixes, qui ne s’écoutent pas, dont les répliques se chevauchent, multipliant coqs-à-l’âne, malentendus et dialogues de sourds. La folie rôde ; non pas la démence profonde et sans espoir, mais une folie partielle, intermittente, insidieuse — ce qui la rend plus proche de nous, et dans un sens plus angoissante. N’est-elle pas un miroir qu’on nous tend, cette histoire bizarre ?

 

Ces personnages ne sont-ils pas à notre image, normaux en apparence, étranges quand on creuse un peu, dotés d’un minimum de cohérence mais en même temps incohérents, déroutants ? Pleins de secrets, de blessures anciennes, de désirs enfouis ? Pour eux comme pour nous, qu’il est dur de s’accorder… Parviendront-ils à s’entendre malgré tout ?

 

Publié avec le soutien du Centre culturel hellénique.

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