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Semence

Dimìtris Dimitriàdis

 

Traduit par Michel Volkovitch

 

2020— 100 pages — 12 €
ISBN : 979-10-93103-76-1

Dans le jardin d’une maison de banlieue, huit personnages boivent et mangent pour fêter la naissance d’un bébé. Cadre réaliste et bon enfant, très insolite chez Dimitriàdis. Que ses fans se rassurent : cela commence par l’évocation d’un infanticide et s’achèvera par deux autres, sur scène, dans un déchaînement de violence verbale et physique, et si le sexe est nettement moins présent ici que d’habitude, le malaise va progressivement s’installer, suinter, suppurer, jusqu’au paroxysme final. 

C’est peut-être la pièce la plus énigmatique de son auteur. Tout semble fait pour déstabiliser le spectateur. Mais le plus dérangeant, c’est l’action elle-même, qui met en scène une entreprise immonde, dont les dirigeants sont des maquereaux, des putes et des assassins ; c’est surtout ces meurtres de bébés, crime parmi les plus atroces. 

Faut-il comprendre que notre société massacre ses propres enfants ? Faut-il voir chez Dimitriàdis une fureur et un désespoir pareils à ceux d’un Thomas Bernhard ?

Dimitriàdis ne répond pas. Il n’y a pas de message dans la pièce, pas de réponses, rien qu’une foule de questions béantes, de mystères abyssaux. Et des moments de lyrisme sidérants. On y décèlera, comme toujours chez Dimitriàdis, l’écho des mythes antiques, de leur cruauté par moments terrible, de leur confrontation à l’inhumain et de leur humanité profonde malgré tout. 

Publié avec le soutien du Centre culturel hellénique.

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