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Rayman hurle

Yànnis Mavritsàkis

Traduit par Michel Volkovitch

 

2025 — 64 pages — 12 €

ISBN : 978-2-494343-25-2

 

Dans les pièces de Yànnis Mavritsàkis, de plus en plus, tout éclate et tout vacille et tout surprend. Celle-ci va et vient entre deux actions sans rapport apparent : d’un côté, le physicien Rayman prononce un discours à l’occasion d’un prix qu’on lui décerne ; de l’autre, un homme en voiture, la nuit, ramasse un inconnu — un, ou une ? Trois personnages, aucun décor, on pourrait jouer cela sur une scène minuscule alors qu’en même temps la scène est l’univers : la pièce, qui sournoisement commence de façon triviale, va peu à peu nous entraîner dans un voyage visionnaire, nous bousculant sans cesse davantage, d’une péripétie improbable à l’autre, nous faisant passer sans crier gare, successivement, dans l’infiniment petit et l’infiniment grand, alternant morts, naissances, métamorphoses, comme si c’était ça, la vie : cet infini où tout bouge, tout est vertige.  
Elle est terrifiante et cruelle, c’est vrai. Mais pas seulement, peut-être, comment savoir ? Cet homme envahi par une plante qui vient de mourir, c’est une scène d’horreur sans doute, ou au contraire un hymne à la vie — ce Rayman, vieillissant, ressassant, tourmenté, pitoyable, n’est-il pas en même temps, si l’on en croit son nom, un « homme de lumière » ?  

  

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